Résumé :
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Au Québec, de nombreuses ressources privées et communautaires offrent de l’hébergement aux personnes aux prises avec des problèmes de toxicomanies ou de jeu pathologique. Compte tenu de leur importante contribution et de la vulnérabilité des clients qu’elles desservent, il s’avère essentiel de s’assurer de la qualité des services qu’elles offrent. Or, il demeure difficile d’en attester, notamment en raison de leur autonomie de fonctionnement, de la rapidité avec laquelle ces ressources évoluent, ainsi que de la grande variété des services qu’on y retrouve.En 2001, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) proposait aux ressources privées et communautaires d’hébergement en toxicomanie une démarche de certification volontaire afin de garantir la qualité de leurs services. La réponse fut positive puisque 69,6% des ressources sont entrées dans le processus volontaire de certification et 52% ont obtenu un certificat de conformité. Malgré la bonne marche du programme pendant près de 10 ans, des lacunes demeurent dans la qualité des services et des soins offerts. Le Protecteur du citoyen présentait, dans son rapport annuel 2007-2008, une recommandation à l’effet que les ressources privées qui accueillent des personnes toxicomanes devraient être soumises à un programme de certification obligatoire, opinion partagée par certains ministères (ministère de la Sécurité publique, ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, ministère de la Justice).En réponse à ces préoccupations, le MSSS s’est donné comme orientation de rendre obligatoire la certification des ressources d’hébergement en toxicomanie ou en jeu pathologique par l’adoption, à l’Assemblée Nationale, du projet de loi 56 et du Règlement sur la certification des ressources d’hébergement en toxicomanie ou en jeu pathologique.
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