Résumé :
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Contrairement aux francophones d’Europe qui utilisent davantage l’appellation «réduction des risques», les francophones du Québec recourent au vocable «réduction des méfaits» qui apparaît comme une traduction plus fidèle de l’esprit du terme de base «harm», consacré dans le monde anglo-saxon, d’où origine l’approche. De plus en plus, toutefois, on tente d’intégrer la notion de risques et la notion de méfaits à l’intérieur de l’approche. Il apparaît alors possible de concevoir l’articulation d’actions autour des deux pôles, risques (ou dangers) et méfaits (ou dommages, dégâts, préjudices, problèmes), à l’intérieur de la même approche. Afin de permettre cette articulation, Pierre Brisson propose la distinction suivante: «la réduction des méfaits désigne l’approche générale s’occupant, en amont, de la réduction des risques de conséquences négatives (associée à la prévention primaire) et, en aval, de la réduction des conséquences négatives comme telles (associée à la prévention secondaire ou tertiaire)». Le terrain d’action de la réduction des méfaits couvre donc aujourd’hui l’ensemble du continuum de l’intervention, du primaire au tertiaire (pénétrant ainsi le milieu de la réadaptation), alors qu’au départ l’action se situait en prévention secondaire (ex.: programmes d’échange de seringues).
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