Résumé :
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Sur fond d'une opposition entre les deux paradigmes dominants en criminologie, l'accent est mis sur quelques mutations en cours dans les lectures portées sur la déviance des mineurs et sur les réponses qui lui sont apportées. Autrefois associée à un processus de vulnérabilité sociale, la déviance des mineurs tend aujoud'hui à être liée soit à un calcul d'intérêt dans le chef d'un individu rationnel, soit à une prédisposition sociobiologique privilégiant une lecture en termes de gestion des risques. Le changement de lecture s'accompagne d'une mutation des réponses sociales et judiciaires : le modèle protectionnel, dominant tout au long du XXe siècle, est aujourd'hui remis en question, au profit de logiques hybrides, ouvrant la voie à un mixte de réponses éducatives et répressives, protectionnelles et punitives.
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