Résumé :
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"Au milieu du XXème siècle, on crut avoir trouvé des fondements biologiques précis au message de modération dans la consommation de l'alcool proposé en 1916 de façon pragmatique, mais les faits physiopathologiques s'avérèrent beaucoup plus complexes. L'impossibilité de définir un seuil de sécurité audessous duquel la consommation d'alcool serait sans danger apparu. Ainsi étaient remises en question la vision d'une frontière purement quantitative de l'alcoolisme et la terminologie, modération, abus, etc. Avec ses divers facteurs, génétiques et autres, le rôle initialement occulté du terrain apparu, d'où les notions d'inégalité des individus devant l'alcool et d'existence de sujets à vulnérabilité particulière en nombre non négligeable. Le message de modération n'est pas applicable à ces sujets qu'il met en danger. Moralisateur et stigmatisant, il peut majorer la consommation de certains et paralyser le dialogue soigné/soignant. L'intitulé du ""Conseil de modération et de prévention"" apparaît donc surprenant, mais diverses considérations exposées expliquent la persistance du concept de modération. Risque alcool, vigilance, comportement responsable, tel devrait être le message délivré aux individus plutôt que celui d'une vision incomplète et purement quantitative de modération à effet parfois pervers."
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