Résumé :
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Il était surprenant d’entendre le Professeur Olievenstein, lors de la journée du 30e anniversaire de Marmottan, encenser la psychanalyse comme méthode, « la meilleure » avait-il dit, pour comprendre « aujourd’hui » la psychopathologie. Il avait si souvent raillé les analystes, ferraillé contre eux et leur manque d’intérêt pour les toxicomanies, pour le politique. Toujours cependant avec un clin d’œil et un humour, un sourire en coin , mais c’était dit. Une relation ambivalente à la psychanalyse. Cet aspect du personnage, c’était un personnage, « Olive », touchant et déroutant, force à livrer, avec respect et discrétion, quelques anecdotes, simples et pour moi marquantes. D’autres ont certainement beaucoup plus de souvenirs. Le rapport qu’il entretenait avec la théorie donnait à penser qu’il tenait plutôt à trouver des mots adéquats aux effets des drogues, et aux personnalités des toxicomanes, que de véritablement installer un corpus. Cependant, il parlait de « ses élèves », et cherchait dans les sciences des explications, des modélisations. Ainsi a-t-il abordé Lacan à travers ce qu’il a, lui, appelé « le stade du miroir brisé ». Nous pensons qu’il s’est appuyé – un peu – essentiellement sur un seul texte de Lacan, ne poursuivant pas le trajet et l’élaboration de ce dernier, mais il essayait de rendre compte de la rencontre d’une personnalité avec les effets des drogues. Nous tentons ici de donner notre avis sur cette « rencontre » d’Olievenstein et de Lacan.
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