Résumé :
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Les conduites addictives sont souvent associées à des sentiments de honte, de culpabilité, etc., entravant les capacités de la personne à parler de ses usages et de sa dépendance. Lors de conversations ou d’entretiens, celle-ci peut toutefois mobiliser des ressources discursives (énallages, polyphonie, etc.) pour, malgré tout, retrouver des possibilités d’énonciation distanciée. Les situations groupales, fréquentes dans les prises en charge en addictologie, offrent des ressources supplémentaires basées sur les « harmoniques de la parole », qui font qu’un mot prononcé va en évoquer d’autres, in petto. Après avoir situé ce concept par rapport aux « rapports associatifs » identifiés par Saussure par lesquels deux termes sont associés selon au moins un caractère commun (acoustique, syntaxique, sémantique), il est utilisé dans l’analyse de la séance d’un groupe de parole, dans laquelle il permet de repérer une prise en charge collective d’une énonciation.
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