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Résumé :
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La présence de menthol dans les cigarettes n'a jamais soulevé un grand intérêt en Europe, ni en France en particulier. Ceci résulte peut-être du fait que, aux Etats-Unis, les effets de cet additif comme agent d'initiation au tabagisme et comme moyen d'aggraver la dépendance ont été particulièrement démontrés, avec une incidence élevée dans la communauté afro-américaine de ce pays. Il faut toutefois remarquer que le même constat a été fait chez les Japonais, surtout les plus jeunes. Le menthol est présent dans la majorité des cigarettes, même non mentholées. Les raisons de son ajout, même en concentrations subliminales, sont rappelées : réduction importante de l'effet irritant de la fumée de tabac, surtout chez les nouveaux utilisateurs, et dépendance plus marquée chez les utilisateurs habituels. La part de marché des cigarettes vendues comme mentholées augmente dans la plupart des pays et concerne les jeunes et les femmes ou certaines populations ou sous-groupes de ces populations. L'industrie du tabac utilise, pour doper ses ventes, de nouvelles technologies comme les capsules de menthol insérées dans le filtre, permettant au fumeur d'obtenir une dose de menthol à la demande, au moment qu'il a choisi. Si cette industrie semble prête à accepter de supprimer des arômes rappelant les confiseries, elle est farouchement attachée à conserver le menthol comme additif. La FDA envisage l'interdiction mais n'a rien décidé, alors que le Brésil a pris l'initiative d'interdire de nombreux additifs, y compris le menthol. L'Europe prépare une nouvelle directive dans laquelle il semble que la place du menthol va changer, en même temps que celle d'autres arômes attractifs , l'exemple du Brésil semble donc faire école. Ce travail vise à faire une revue qualitative de caractère non exhaustif des arguments en faveur du menthol, qui émanent presque exclusivement de l'industrie du tabac, et des arguments très nombreux en faveur de son interdiction. Il a aussi pour objectif de sensibiliser les professionnels de la santé concernés par l'addiction au tabac aux effets de cet additif dont nous ne connaissons pas le niveau d'usage chez les jeunes utilisateurs de cigarettes.
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