Résumé :
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Depuis une dizaine d'années ont lieu de façon spontanée et gratuite, dans des espaces ruraux, des free-parties rassemblant quelques centaines de personnes amateurs de musique techno. La survenue de troubles somatiques et/ou mentaux liés à l'usage de drogues est fréquemment rapportée. Depuis trois ans, après avoir entravé ces manifestations, le Ministère de l'Intérieur a préféré les autoriser. Les conséquences en sont le gigantisme (plusieurs dizaines de milliers de personnes) et la nécessité d'un soutien logistique adapté au nombre et au risque. L'organisation des soins par le SAMU fait donc appel aux techniques dérivées de la médecine de catastrophe. Les expériences passées ont mis en évidence un nombre important de décompensations de type psychiatrique. C'est pourquoi, lors du Technival organisé en Eure-et-Loir en août 2005, une équipe psychiatrique s'est adjointe à l'équipe somatique. 30 personnes ont été prises en cherge uniquement pour motif psychiatrique, mais il a été nécessaire également d'accompagner les urgences médicales. Nous nous proposons de décrire l'organisation de la chaîne de secours, la population fréquentant le Technival et accueillie au cours de ces deux jours et trois nuits, les pathologies traitées, les conditions d'intervention, les choix thérapeutiques et les commentaires issus de cette expérience.
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