Résumé :
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Les études de terrain menées sur les cultures de cannabis ont rapporté des données socio-économiques liées à la production, au rendement et au revenu. Mais seule l'analyse de ces cultures en laboratoire est en mesure de renseigner sur leur composition chimique et leurs taux en principes psychoactifs en vue de leur classement dans la catégorie drogue ou fibre.|Ce travail, qui porte à la fois sur la plante verte, sèche et en poudre, présente l'avantage d'avoir disposé d'échantillons frais, obtenus le jour même de la moisson ou immédiatement après préparation, et ce afin de pallier aux éventuelles transformations de -9THC s'opérant par oxydation accompagnant le vieillissement des produits. Il vise la détermination du taux de tétrahydrocannabinol dans 245 échantillons issus de 30 parcelles où l'on cultive le cannabis dans trois régions du nord du Maroc: Al Hoceima et Chefchaouen, où la culture du cannabis est une tradition déjà ancienne, et la zone d'extension de Larache, où elle n'a débuté que récemment.|Les analyses qualitatives conduites en CLHP-BD (barrette de diodes) ont mis en évidence la présence simultanée des formes acides et décarboxylées des principaux cannabinoïdes: cannabidiot tétrahydrocannabinol et cannabinol. Et de fait, l'analyse a permis de déterminer les caractéristiques de certains cannabinoïdes mineurs.|L'analyse quantitative conduite en chromatographie gazeuse couplée à la spectrométrie de masse a permis la détermination des teneurs moyennes en 9-THC dans la plante verte (0,5%), sèche (2,1 %) et réduite en poudre (8,3 %). Les résultats démontrent que les régions de culture traditionnelle, telles Al Hoceima et Chefchaouen, produisent du cannabis à plus forte teneur en ..19-THC que celui de la région de Larache.|Cette étude a également établi que les plants mâles, souvent considérés comme déficients en 9_ THC, renferment des teneurs du même ordre que celles enregistrées pour les plants femelles, aussi bien dans les feuilles que dans les sommités.
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