Résumé :
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La question de « la drogue » est une question éminemment politique. Trop de fantasmes brouillent les cartes et effarouchent la classe politique, en particulier ses ailes conservatrices, au point de paralyser les débats les plus cruciaux noyés dans le moralisme ambiant. Mais cette question, qui relève à l’évidence de la santé publique, est révélatrice de la conception qu’on en a et qui se traduit en politiques publiques. Et sur ce terrain, trop de fantasmes brouillent les cartes et effarouchent la classe politique, en particulier ses ailes conservatrices, au point de paralyser les débats les plus cruciaux noyés dans le moralisme ambiant. Encore heureux que, dans cette culture du tabou, des associations continuent avec inventivité à agir au service des parents inquiets et des consommateurs peu capables de distinguer les produits frelatés de ceux qui pourraient être gérés sur un mode plus doux, en pleine connaissance de cause. Encore heureux aussi que des élus soutiennent ces associations, à l’instar de ceux qui préfèrent ouvrir des salles d’injection offrant un maximum de garanties d’hygiène plutôt que de livrer certains toxicomanes à la très précaire loi de la rue ou des squats.Un fil rouge serpente à travers la plupart des contributions à ce dossier : celui d’une réflexion sérieuse à mener sans relâche sur les percées volontaristes porteuses d’espoir, de sagesse et de réalisme.
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