Résumé :
|
Depuis les années 50, les modes de vies sont devenus sources de pathologies, notamment addictives. À la fin du XXe siècle, leur traitement reposait sur l’alliance d’une approche pénale, censée imposer la prohibition et d’une approche thérapeutique visant le sevrage et l’abstinence. Cette alliance a progressivement contraint l’usager à cacher les usages illicites, ne laissant que deux points de rencontre, la demande de soin (au sens d’une demande d’arrêt de l’usage) et l’interpellation policière, tandis que la régulation de l’usage de substances licites affrontait la déréglementation. L’actuelle extension du domaine des addictions, incluant les drogues mais aussi les substances licites et de nombreux comportement, nécessite de penser les actions de santé publique non seulement à partir du produit et ses risques, mais aussi de son contexte social de production et de diffusion, et des dimensions culturelles et sociales des usages. Il impose trois types d’enjeux à la santé publique : augmenter les rencontres d’usagers et l’accessibilité des aides, diversifier les réponses et les agencer dans un ensemble cohérent fluidifiant les parcours de soins (début de l'article).
|