Résumé :
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La mythologie est une source d’inspiration constante pour la psychanalyse, dont l’une des pierres de touche réfère à la primauté accordée à la sexualité et à la vie pulsionnelle. Partant du constat surprenant de la mise sous silence de la légende de Tirésias dans la littérature psychanalytique, mythe évoquant une plus grande intensité de la jouissance sexuelle chez la femme, cet article se veut une invitation à la déconstruction du refus du féminin freudien (roc du biologique) à la lumière de ce que nous nommons : le complexe de Tirésias. Au sein du nécessaire dialogue entre théorie et clinique, cette perspective accordant toute sa place à l’activité fantasmatique inconsciente à la lumière d’une acception intersubjective de la genèse pulsionnelle, contribue selon nous à limiter le risque contre-transférentiel d’une survalorisation du courant maternel au détriment du féminin érotique.
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