Résumé :
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Les inscriptions corporelles que l' enfant fait sur son corps evoquent parfois de veritables tatouages, rappel ant les coutumes de certaines cultures qui inscrivaient I'histoire des ancetres sur leur peau. La trace et Ie des sin que l'enfant depose sur son epiderme, plutat que sur un support exterieur comme le papier, relatent le difficile chemin de l'individuation par rapport au groupe familial. Les angoisses de separation issues de traumatismes familiaux entravent l'autonomie et conduisent les enfants it des tentatives d'appropria¬tion au plus pres de leur intimite corporelle, peut-etre dans un besoin it la fois de se relier au corps familial et de renforcer une enveloppe singuliere. De nos jours, la pratique du tatouage peut¬elle se lire aussi en rapport avec cette problematique de l'insecurite de l' enveloppe generationnelle et des defaillances de la contenance? Est-ce une tentative d'autonomisation dans un contexte de liens issus des groupes ancestraux et encore tres pregnants ?
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