Résumé :
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Depuis une cinquantaine d’années, l’amitié intersexe devient une éventualité acceptable et même une réalité pour bon nombre d’individus dans le monde occidental. Lors de la recherche menée en Grèce et présentée ici, quand les hommes et les femmes interviewés examinent sa possibilité, ils se trouvent confrontés à deux difficultés principales : l’acceptation et l’intégration fonctionnelle de la différence de l’autre sexe, ainsi que la gestion de l’attirance sexuelle dans la relation à l’autre sexe. Concernant la première, il s’agit de trouver un interface de communication qui réduise les différences séparant le «monde masculin» du «monde féminin» (interface basé sur leurs caractéristiques communes). Concernant l’attirance sexuelle, perçue comme une menace de la relation amicale, il faut qu’elle soit «dépassée» mentalement ou «dépensée» corporellement, ou encore, plus rarement, intégrée à l’amitié (sans que cette dernière soit atteinte dans son statut d’amitié). Une fois ces difficultés réglées, les individus réalisent qu’ils peuvent jouir d’une relation plus profonde avec l’autre de sexe opposé et découvrir simultanément des aspects jusqu’alors inconnus de leur propre soi.
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