Résumé :
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À partir de certaines configurations cliniques, l’auteur propose quelques réflexions sur l’articulation déni/dénégation/désaveu d’une part et mensonge/vérité/affabulation d’autre part. L’auteur avance l’hypothèse que le mensonge ou l’affabulation de l’enfant est une réaction aux attitudes parentales marquées par le mensonge ou le déni, voire le double lien. On cache à l’enfant quelque chose qui touche à ses origines, aux conditions particulières de sa venue au monde, des circonstances singulières du désir ou de non-désir de ses géniteurs. L’affabulation apparaît alors comme une stratégie de survie face à une situation pathogène. Le mensonge permet d’éviter l’effondrement dépressif ou la décompensation psychotique et exprime la quête de la vérité. L’exemple d’Aragon, considéré souvent comme un faussaire ou un imposteur, auteur d’une œuvre gigantesque dont Le mentir-vrai, illustre ce rapport entre mensonge et vérité et le passage de l’affabulation à la vocation du romancier.
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