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Résumé :
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L’exploration expérimentale des déficits associés aux troubles sévères de l’usage d’alcool (TSUA) s’est longtemps focalisée sur la cognition, en documentant en particulier des altérations liées aux processus attentionnels, mnésiques ou exécutifs. Cependant, une nouvelle lignée d’études s’est développée durant la dernière décennie afin d’explorer les variables émotionnelles et interpersonnelles dans cette population, ce qui a permis d’identifier des altérations massives au sein du groupe des patients avec TSUA pour ces habiletés. Cet article vise à souligner l’importance de ces déficits de cognition sociale dans l’émergence et le maintien des TSUA, en proposant une revue de la littérature organisée sur base d’une typologie distinguant cinq sous-composantes (traitement des émotions, théorie de l’esprit, biais d’attribution, perception sociale et connaissances sociales), puis en identifiant les pistes de recherche pouvant conduire à un approfondissement des connaissances concernant la cognition sociale dans les TSUA. Enfin, la perspective d’implémenter l’évaluation et la remédiation de la cognition sociale en contexte clinique est présentée, puisqu’elle pourrait offrir un outil innovant d’amélioration du bien-être des patients et de prévention de la rechute.
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