Résumé :
|
"J’ai toujours été convaincu de la nécessité d’offrir la palette thérapeutique la plus large possible aux usagers demandeurs de soins. À l’époque, en 2003, c’était le triomphe des TSO, traitements dits de substitution à l’héroïne, les professionnels du champ s’y étaient enfin majoritairement ralliés, après les avoir cloués au pilori, et le ministère de la Santé en faisait sa priorité et décidait de rendre obligatoire la prescription de méthadone pour l’ensemble des centres spécialisés. On était passé d’une extrême à l’autre. Je ne m’en plaignais pas puisque moi-même, j’avais été un acteur engagé, notamment en créant l’un des deux premiers centres méthadone de l’AP-HP (Nova Dona). Mais cette tendance à vouloir progressivement réduire l’offre de soins à une prescription d’opiacés était trop restrictive et insuffisante face aux problématiques souvent complexes des personnes dépendantes". C’est ce qu’exprime le témoignage à la première personne de Didier Jayle, alors président de la Mildt ( Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) et fondateur de Swaps.
|