Résumé :
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Il y a d’innombrables façons de prendre des risques : conduite sur route dangereuse, sports extrêmes poussant l’individu à la limite de ses possibilités, investissements financiers risqués ou précipités en bourse, jeux pathologiques, vols ou dégâts sur la propriété d’autrui, prises de substances dangereuses, attitudes frivoles ayant pour but de se mettre en danger.Il n’est pas toujours facile de distinguer la prise de risques visant la simple recherche d’une expérience de celle qui, par la répétition de comportements plus ou moins similaires, vise la recherche d’un haut niveau d’excitation et de plaisir.
Les risques peuvent être qualifiés d’extrêmes quand ils sont pris continuellement, caractérisent le style de vie d’un individu, mettent en péril sa vie, sa sécurité et ses biens – et particulièrement lorsque l’amusement et le plaisir engendrés par la prise de risques finissent par absorber totalement l’individu et l’éloignent de la réalité quotidienne et des difficultés existentielles. Ainsi, le comportement à risques devient une sorte d’objet interne qui peut paraître bienveillant et protecteur, mais qui est en réalité tyrannique et capable de dominer toute la vie psychique. On peut, dans ce cas, parler d’addiction à la prise de risques extrêmes. L’objectif de cet article est d’examiner comment la quête continuelle et délibérée de risques extrêmes peut devenir une addiction pathologique.
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