Résumé :
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L’acide 4-hydroxybutanoïque, ou γ-hydroxybutyrate (GHB), est un neurotransmetteur naturellement présent dans le cerveau des mammifères. La molécule, synthétisée en laboratoire dans les années 1960, a par ailleurs été utilisée longtemps comme anesthésiant, puis délaissée à cause de ses effets indésirables. De nos jours, elle est utilisée dans le cadre de traitements expérimentaux ou, de façon illicite, comme drogue récréative. Dans les années 2000, de nombreux pays l’ont classifiée comme psychotrope, et en ont interdit la production, la possession ainsi que la distribution, sauf dans un cadre thérapeutique. Elle provoque, entre autres effets, amnésie et sédation, d’où son implication fréquente dans des cas d’agression sexuelle (Figure 1) [1, 3, 4]. Déterminer l’origine du GHB présent chez la victime d’une agression est ainsi devenu un enjeu majeur dans les procédures judiciaires, car la production post-mortem, le métabolisme et l’excrétion rapides du GHB compliquent l’analyse. En effet, la durée de vie du GHB est d’environ 6 à 8 heures dans le sang, et jusqu’à 12 heures dans les urines, un délai au-delà duquel il est peu probable d’en retrouver la trace. La détermination de sa concentration exacte en contexte médico-légal se révèle donc être cruciale. Charunyanont et al. se sont intéressés à l’impact de la réfrigération corporelle précédant l’autopsie sur le taux sanguin de GHB.
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