Résumé :
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En cette rentrée 2018, le gaz hilarant est de retour : les rues de Lille seraient jonchées de capsules vides de protoxyde d’azote, la « nouvelle drogue des collégiens et des lycéens » selon BFM-TV1. En 2016, on s’inquiétait du krokodil : ce mélange d’opiacés (désomorphine), d’essence et de solvant, aux effets certes effroyables observés sur des junkys sibériens, déferlerait sur l’Europe et menacerait la France, porté par un prix très bas2. Au printemps 2012, les médias faisaient grand cas de ces «sels de bain» (benzylpipérazine) qui auraient poussé un homme de Miami à dévorer son semblable: l’hystérie cannibale était sur le point d’envahir nos rues3… Autant de micro-emballements médiatiques, retombant du reste assez rapidement, qui ne surprennent guère quand on sait que l’histoire des drogues est pleine de ces rumeurs, fausses ou véridiques, à l’image de ce que l’on a pu dire ou écrire sur le LSD.
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