Résumé :
|
Historiquement, le Moyen Orient s’inscrit comme « berceau » (5) de production, récolte et consommation de divers substances naturelles stimulantes comme l’Opium, riche en morphine, le Café (6) ou encore le « suiveur d’hommes », également appelé cannabis (en arabe حَشيش), connu pour les propriétés psychoactives de ses feuilles (marijuana) et de sa résine (haschisch). Répertoriés dans les tablettes de Nippur, ces narcotiques psychoactifs auraient ainsi été consommés dès les époques sumérienne et babylonienne au IIIème millénaire avant Jésus-Christ par les civilisations de la Méditerranée orientale (8). Ainsi, à cette époque, le chanvre a progressivement intégré les consommations des Assyriens ou des Scythes en tant qu’encens (quannabu, terme dérivé du persan kanaba) pour ses vertus analgésiques (9). De la même façon, le pavot, considéré comme la « plante du bonheur » (10), fut utilisé comme somnifère ou anti-douleurs. À partir du VIIème siècle de notre ère, les quatre califes également appelés Bien Guidés, successeurs du prophète Mahomet, conquièrent progressivement le Moyen-Orient en imposant à l’Anatolie, la Perse ou encore la Mésopotamie la nouvelle religion de l’Islam. Faisant main basse sur la ressource du cannabis comme alternative aux substances enivrantes qu’étaient le vin ou les liqueurs proscrites par la loi coranique, les marchands musulmans ont contribué à sa diffusion dans l’ensemble du Moyen-Orient.
|