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Résumé :
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Il nous est parfois dit que la recherche n’est pas suffisamment participative, c’est-à-dire qu’elle n’implique pas assez les personnes concernées par les objets d’étude. En matière de politiques des drogues, les usagers de stupéfiants, ou même de substances légales, sont effectivement souvent écartés au profit des « sachants », qui disposent d'une légitimité académique et d’une supposée neutralité. Au cours des séminaires « Politiques des drogues », et dans les pages de votre revue préférée qui en publie les actes, nous avons régulièrement donné la parole aux politiques, aux professionnels (médecins, policiers, entrepreneurs...), à des acteurs sociaux qui entendent agir pour faire évoluer la législation. Ces témoignages, qui ne se résument pas à des opinions, expriment des points de vue argumentés et documentés ; dès lors, ils constituent des données qui peuvent être mobilisées par , quelles que soient leurs disciplines. Le présent numéro - essentiellement constitué par les actes du séminaire du 3 juillet2024 organisé conjointement par l’IReSP et le Cnam - s’inscrit dans cette logique et interroge le rôle des savoirs expérientiels, dont la définition n’est pas aisée à donner1.
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