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Résumé :
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Pendant plusieurs années, des travailleurs sociaux et certains élus municipaux ont plaidé pour la mise en place de chambres de mort subite (CMS) en Belgique, sans toutefois obtenir le soutien des autorités nationales, principalement pour des raisons idéologiques. Afin d'éclairer ce débat, une étude de faisabilité sur la mise en œuvre des CMS dans les villes belges a été commandée. Au niveau national, un débat institutionnel a eu lieu concernant la responsabilité politique des CMS en tant qu'intervention de santé publique, la santé relevant essentiellement des politiques régionales. L'absence de consensus a conduit à une impasse politique. Parallèlement, la publication du rapport d'étude et le contexte des élections municipales ont offert aux autorités liégeoises l'opportunité de relancer le débat local sur les CMS. Au niveau local, les forces de l'ordre, les professionnels de santé, les habitants, les usagers et la presse ont tous été impliqués dans le processus de mise en œuvre. Un consensus local s'est ainsi formé et, malgré l'absence de toute modification législative nationale, la CMS a ouvert ses portes un mois avant les élections municipales. Elle fonctionne depuis lors sans incident médical ou juridique majeur. Par ailleurs, le maire de Liège a été réélu.
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