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Résumé :
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Le congrès de l’APA 2024 à New York comportait de nombreuses communications consacrées à tous les domaines de l’addictologie : recherche fondamentale avec l’étude ABCD (adolescent brain cognitive development study), aspects cliniques, comorbidités psychiatriques et prises en charge.Nora Volkow (directrice du National Institute on Drug Abuse (NIDA)) a posé la question : comment se fait-il qu’il y ait autant de décès par overdose d’opioïdes, essentiellement au fentanyl, dans un pays aussi économiquement prospère que les États-Unis ? L’une des principales causes pourrait résider dans les inégalités socioéconomiques, facteur de vulnérabilité aux addictions (tableau). L’impact de la pauvreté sur le développement cérébral est aujourd’hui bien documenté [1]. Plusieurs études récentes ont notamment observé que le volume de substance grise était moins important chez les enfants et adolescents qui ont grandi dans des milieux défavorisés [2]. La bonne nouvelle est que les interventions visant à améliorer les niveaux socioéconomiques améliorent aussi le développement cérébral et, de ce fait, atténuent ce handicap [3]. Des programmes financés à partir de 50 dollars par mois seraient efficaces pour des mères en situation précaire.
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