|
Résumé :
|
S’appuyant sur le cadre des déterminants sociaux de la santé , cette revue met en lumière les données issues des sciences sociales et des neurosciences concernant le rôle de certains facteurs sociaux dans la vulnérabilité individuelle et populationnelle à la consommation de substances et aux troubles liés à l’usage de substances (TUS). Elle souligne que la vulnérabilité sociale à la consommation de substances et aux TUS est multifactorielle et se manifeste à différents niveaux d’influence (individuel, interpersonnel, communautaire et sociétal). Nous suggérons que les facteurs de stress d’origine sociale jouent un rôle crucial dans la vulnérabilité à la consommation de substances et aux TUS et méritent, de ce fait, une attention empirique accrue afin de mieux comprendre leurs mécanismes d’action. Les connaissances actuelles issues des sciences sociales et des neurosciences sur les liens entre la vulnérabilité à la consommation de substances résultant de facteurs de stress, l’exposition à des environnements infantiles socialement toxiques, le racisme et la discrimination sont résumées et analysées, de même que leurs implications pour la recherche, la pratique et les politiques publiques futures. Plus précisément, nous proposons d’adopter une approche descendante pour examiner les liens connus, mais souvent inexplorés, entre la vulnérabilité à la consommation de substances et aux TUS, les inégalités qui en découlent et les effets différentiels potentiels selon les groupes démographiques. Enfin, les lacunes de la recherche et les domaines prometteurs de recherche, de pratique et de politique axés sur l'atténuation des vulnérabilités sociales associées à la consommation de substances et aux troubles liés à l'usage de substances tout au long de la vie sont présentés.
|