Résumé :
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Ce livre n'est ni un ouvroge théorique ni un troité de pédagogie pratique. Ce livre est un appel. Georges Jean est aux écoutes de l'enfance depuis de longues années. Depuis fort longtemps, il poursuit l'élaboration d'une ouvre poétique grave et secrète. Ceci le rend particulièrement attentif aux cheminements de l'imagination en trovoil dons tous les langages. Un certain recul critique par rapport aux 'données immédiates de nos songes' l'incite à interroger toutes les pédagogies dans la mesure où, par excès de prudence, elles condamnent l'imagination à mort, comme elles la condamnent à se nourrir d'illusions, par excès de non-conformisme et de démagogie.S'appuyant sur quelques données simples, l'auteur, après avoir constaté que l'imagination 'n'était pas au pouvoir', rappelle que les fonctions de l'imaginaire sont des fonctions vitales par lesquelles tout individu invente sa vie et découvre le monde. Il dénonce ensuite les routines pédagogiques, celles qui inscrivent contre l'imaginaire les exigences d'une société technocratique, et celles qui se fondent sur des errances incertaines dans le spontanéisme soi-disant créateur.Dans ces perspectives, Georges Jean traverse le champ pédagogique pour montrer que toutes les activités de l'école relèvent, de quelque façon, de l'imagination. Les activités scientifiques autant que les autres. Il dénonce, de même, le caractère élitaire des activités dites 'esthétiques' telles qu'elles sont trop souvent enseignées. Car la poésie, la musique, l'expression plastique, l'expression corporelle sont plus que des activités de loisir. Elles constituent le ferment grâce auquel chaque homme sans exception peut inventer cette 'raison ardente' qui détruit les citadelles de l'obscurantisme, de l'aliénation, de l'injustice. Il souhaite enfin que l'on n'oublie pas dans la formation des maîtres que c'est en inventant sa propre vie que chacun inventera une pédagogie par laquelle tout individu créera ses prises sur le réel, et fera entendre sa propre voix dans le concert des hommes.
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