Résumé :
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La prise en charge des toxicomanes s' accompagne souvent de l'idée qu'il faut y mettre des conditions, des limites ou des règles celles ci font plus ou moins partie du traitementQuelles sont ces limites, ces règles, et qu'est ce qui les justifie des interdits mo raux, légaux, une visée 'structurante', pédagogique, ou thérapeutique ?Le débat n'est pas neuf entre les perspectives répressives contraignantes, et le libre accès aux soins intolérance ou nécessité éthique ? Cette question se réactualise quand le mouvement antiprohibitionniste remet en question le bien-fondé de la pénalisation de certains psychotropes .Mais posons la question plus clairement limites, règles, interdits, tout cela est-il requis par la réalité du sujet ? Est ce nécessaire et justifie, superflu, arbitraire ou nocifA côté de cela, on peut parler de limites des traitements, là où ils s'arrêtent ou échouent faute de moyens 9 Erreur thérapeutique ? Résistance du patient ?Ne s 'invente-t- on pas des règles et des programmes pour masquer notre impuissance? Ou au contraire, règles et contrats ne permettent-ils pas aux toxicomanes de situer leur rechute pan apport a un projet, dans un dialogue avec une équipe thérapeutique ?Comme on le voit, ce thème de la limite permet de poser mille et une questions sur nos certitudes, nos normes ou notre malaise Que veut dire mettre des limites à quelqu'un, quand ce n'est pas lui qui nous les impose ? Cela suppose la clarification de nos objectifs, autant qu'une attention soutenue aux fins visées et aux fins obtenuesNous passons ainsi, en allers et retours, de la clinique des toxicomanes a nos' réponses qui la constituent Ceci devrait nous ramener à cerner ce qui, venté ou réputation, insiste comme résistance dans le montage d'une toxicomanie résistance à la cure, à la parole, aux choix, aux décisions, sur fond des impasses particulières qui hantent un sujet
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