Résumé :
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L'impact des données psycho-sociales sur la consommation des produits psychotrope est un objet de recherche relativement bien maîtrisé des sciences sociales. Mais il n'en va pas de même cependant lorsqu'il s'agit de comprendre le rôle joué par ces variables dans l'apparition des toxicomanies proprement dites. Comment le risque de consommer une drogue se transforme-t-il ou devient-il une caractéristique de la dépendance pour le consommateur ? Que savons nous de cette transformation ? Comment s'opère le passage des tableaux épidémiologiques vers l'étiologie ? Ce genre de questions divisent l'opinion publique et les médias , et pour les agents de la santé cette part psycho-sociale de l'étiologie des dépendances est, sans guère de doutes, la variable écran surlaquelle les intervenants viennet trop souvent buter. Claude Macquet a utilisé la notion de forme, empruntée à la sociologie compréhensive de Georg Simmel, pour tenter de suivre à la trace les processus par lesquels les conditionnements externes à l'individu et qui les poussent vers la drogue deviennent des traits identitaires du toxicomane et qui le tirent vers la toxicomanie. Cette notion de forme est présenté comme étant le substrat relationnel sur lequel s'élabore l'identité du toxicomane.
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