Résumé :
|
La consommation d'ecstasy, en France, n'a pas encore fait l'objet de recherches systématiques et son appréhension par les systèmes ordinaires de recueil de données est globalement rudimentaire. L'ecstasy apparaît peu ou pas du tout dans les enquêtes relatives aux toxicomanes demandeurs de soins ainsi que dans les enquêtes menées auprès des lycéens (ACSJ et INSERM). Il s'agit pourtant d'une consommation qui concerne manifestement un nombre important de personnes, les jeunes notamment. Cette consommation s'est rapidement popularisée en une dizaine d'années. Les ' rave-parties ' en sont un des moments privilégiés, inscrivant cette consommation dans un rituel festif et de transe. Le caractère illicite de ces consommations les situe dans le champ de la toxicomanie bien que l'on sache peu de choses sur les conséquences à moyen terme de ces pratiques en termes de dépendance, de complications sanitaires et sociales, de consommations associées. La non inscription actuelle des usagers dans les circuits médico-légaux de la toxicomanie rend indispensable une approche de ces consommations par une méthode ethnographique, tout du moins dans un premier temps. Nous présentons ici les résultats de notre recherche pilote. La présente recherche a pour objectif principal la préparation d'un travail plus approfondi et ne prétend ni explorer tous les aspects de cette consommation, ni répondre à toutes les questions qui se posent au sujet de ces consommateurs et de ces consommations.
|