Résumé :
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Depuis octobre 2009, les consultations d’aide au sevrage tabagiquebénéficient d’un remboursement (AR 31/8/2009). Ainsi désormais, celles etceux qui désirent arrêter de fumer ou, à défaut, réduire leur consommationde tabac, peuvent faire appel à un médecin ou à un tabacologuereconnu. Actuellement, force est de constater que tout le monde n’y faitpas nécessairement appel et encore moins les publics dits plus vulnérables,fragilisés, en situation de précarité ou en rupture de lien social.En Belgique comme ailleurs, le tabagisme persiste davantage dans lesmilieux défavorisés. Même si la majorité des consommateurs de tabacreconnaissent leur dépendance, la cigarette satisfait des besoins qu’ilsconsidèrent parfois comme incontournables. Dès lors, ils relativisent lesrisques. Cette attitude trouve son ancrage dans une culture du risque peuperméable aux discours préventifs qui invite chacun à prendre sa vie enmain. Pour cela, il s’agit d’arriver à anticiper les opportunités et les obstaclesque l’avenir réserve. Souvent, les professionnels pensent à tort qu’un public précarisé n’est pas du tout intéressé à parler de son tabagisme au regard d’autres priorités. La cigarette est perçue comme l’unique plaisir. Par conséquent, les professionnels évitent d’aborder la question du tabac.Cependant, fumeur ou pas, chacun peut susciter un questionnementautour de cette consommation.
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