Résumé :
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Afin d’améliorer la connaissance sur les comportements et la santé des jeunes franciliens, l’ORS Île-de-France vient de réaliser une exploitation régionale du Baromètre Santé 2010 de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) et des évolutions 2005-2010.Si les niveaux de consommations d’alcool, de tabac et de cannabis chez les jeunes franciliens de 15-25 ans se montrent élevés, ils sont en revanche comparables avec ceux du reste de la France. En revanche en Île-de-France, l’alcoolisation ponctuelle importante (API) est inférieure chez les garçons par rapport au reste de la France et la polyconsommation y est supérieure chez les filles. L’usage d’alcool chez les jeunes se caractérise par l’ingestion massive d’alcool : 22 % des Franciliens de 15-25 ans ont eu une API au moins une fois par mois et 1 Francilien sur 5 a été ivre au moins trois fois au cours des douze derniers mois. Fait préoccupant, les ivresses répétées ou régulières ont fortement augmenté entre 2005 et 2010, en Île-de-France plus qu’en région, ainsi que le risque chronique ou de dépendance à l’alcool, mesuré par l’Audit-C.L’Île-de-France se caractérise, par rapport au reste de la France, par des comportements plus proches entre garçons et filles, que ce soit pour certains usages de produits psychoactifs (usage quotidien de tabac, expérimentation et usage régulier de cannabis, polyconsommation régulière) qui sont plutôt masculins en région, ou pour d’autres conduites à risque, généralement plus féminines, pensées et tentatives de suicide, épisodes dépressifs, comportements alimentaires perturbés ou d’autres typiquement plus masculines, accidents, violences physiques subies, pratique de jeux de hasard et d’argent.Certaines évolutions témoignent d’une plus grande vulnérabilité des filles en Île-de-France : augmentation de leurs consommations régulières d’alcool, de tabac, de cannabis et polyconsommation régulière, de l’API, du risque chronique ou de dépendance à l’alcool. Les niveaux de certaines conduites à risque, notamment les prises de risques dans la sexualité, sont plus élevées chez les filles franciliennes que chez les garçons franciliens ou que chez les filles résidant hors Île-de-France (pas de contraception au premier rapport pour 14% des jeunes franciliennes, une IST déclarée par 12 % des Franciliennes au cours des 5 dernières années). Les recours à la contraception d’urgence et à l’IVG sont en augmentation et plus élevés chez les Franciliennes que chez les non Franciliennes, les violences sexuelles subies au cours de la vie plus élevées que chez les garçons franciliens.L’étude souligne aussi l’importance des facteurs sociaux, niveau de diplôme, niveau de revenus, environnement familial, qui sont associés aux conduites à risque, à la souffrance psychique, à l’excès de poids.
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