Résumé :
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Les enquêtes nationales menées par l’Insee en 2001 puis en 2012 révèlent une augmentation et une diversification des populations sans domicile au cours de la dernière décennie, avec notamment un accroissement des familles ayant des enfants. Toutes les recherches soulignent la grande hétérogénéité de ces personnes. En effet, si elles partagent l’absence de logement personnel (l’absence d’un « chez soi »), leur situation au regard-même du logement diffère : certaines sont hébergées par des proches, d’autres en hôtel social, dans des centres collectifs à la nuit ou à plus long terme, d’autres encore dorment dans la rue ou dans des lieux non prévus pour l’habitation. De même, leurs caractéristiques sociodémographiques, leur situation au regard de la citoyenneté, leur trajectoire et l’intensité de leurs liens sociaux sont diverses. Loin de la totale désocialisation que certains imaginent parfois, ces personnes participent à la vie sociale de diverses manières. Un quart d’entre elles occupe un emploi, un quart vit avec des enfants, elles fréquentent différents services publics ou associatifs, la plupart ont eu un contact avec le système de santé dans l’année... comme le montrent les articles ci-après. Elles sont également inscrites dans des réseaux de sociabilité, certes plus ou moins constants et plus ou moins denses.
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