Résumé :
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Le sujet (ce qui me détermine parce que sujet de l'inconscient) se constitue à partir du langage. L'inconscient, structuré comme un langage, est l'effet du langage sur l'homme. Mais, il n'y a pas de métalangage, nous ne pouvons sortir du langage pour dire le langage : nous en sommes prisonnier et, de plus, il ne nous offre aucune garantie. Aussi, 'notre humanité est construite sur un système troué que nul idéal ne peut combler tout à fait' dit l'auteur. L'enfant, par la médiation de la mère, entre dans le langage. Il pourrait être asservi par le langage mais il advient comme sujet par l'intervention du père dont la fonction symbolique consiste en ce qui fait aller la mère vers autre chose que l'enfant - ce qui fait que la mère désire ailleurs. Aussi, le père est agent de l'introduction à la culture et à la loi (l'interdiction du meurtre et de l'inceste). La fusion à la mère est interdite, l'enfant doit désirer ailleurs. Or l'apparition des caractères sexuels chez l'adolescent inaugure la possibilité, dans la réalité, de l'acte sexuel et du meurtre, ce qui menace son univers subjectif. Aussi, se pose pour lui, l'urgence du rappel de la symbolique du père. Son adresse ira alors, du côté de l'interdit déterminé par la loi. Ceci peut expliquer en quoi les drogues focalisent les adolescents d'autant plus qu'elle touche la question de la jouïssance (ne plus avoir à parler, simplement jouïr ?).
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