Résumé :
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Ce texte aborde le problème de la substitution comme l'installation d'une logique de programmes qui entre en totale contradiction avec l'approche psychothérapeutique et sociale prévalant actuellement dans les centres de soins spécialisés, qui pose la question essentielle de la relation du sujet à l'objet dans l'addiction et du travail de séparation. Introduire un substitut dans la relation thérapeutique empêche toute évolution possible vers cette séparation.|Il est aussi question du positionnement des institutions qui, par la pratique de la substitution, renoncent à l'intention de soins, déplacent leur préoccupation sur la question de l'hygiène et de la santé, délaissant la question du sujet. Réduire les risques relève d'une approche de santé publique face au sida. Ne penser la toxicomanie qu'au travers de ce prisme, c'est précisément réduire le toxicomane à son seul symptôme. Au bout du compte, le risque ne serait-il pas d'assister à la disparition du dispositif de soins?
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