Résumé :
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"Avec les nouvelles orientations substitutives, le système de soin va se construire sur une sorte de déni colossal, permettant de ne pas voir ce qui pourtant existe : la substitution retient ce qu'elle écarte, parce qu'elle pense gérer la toxicomanie en s'adressant à ses conséquences tout en évitant le sujet toxicomane.|Indications et orientations ministérielles, orientations et indications pour les personnes toxicomanes en difficultés, indications et orientations d'une institution vers d'autres institutions : les chemins menant à l'efficacité se croisent, convergent, se superposent, parfois même divergent.|La seule vraie compétence et donc efficacité d'une structure de soin me semble devoir être sa capacité à donner une description claire et détaillée de la situation psycho-sociale ainsi que des perspectives thérapeutiques envisagées pour un sujet.|paradoxalement, et malgré la louable volonté de s'attaquer aux conséquences ""concrètes"" de la toxicomanie, la substitution risque de plus en plus dans son développement de se parer du voile de l'idéologie sociale qui considère le toxicomane plus pour ce qu'il représente que pour ce qu'il est. Les codes de la norme et de la déviance sont socialement structurés de façon à protéger l'ordre établi, et la codification ""de masse"" de la substitution telle qu'elle se dessine à l'horizon rappelle trop ces ""idées dominantes"" décrites par Marx et Engels."
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