Résumé :
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"Le Tabernanthe iboga H.Bn. est une apocynacée arbustive d'Afrique équatoriale dont les racines sont utilisées, au Gabon, à faibles doses comme stimulant et à hautes doses pendant la cérémonie d'admission à la société initiatique gabonnaise du Bwiti. Quatre périodes sont décrites : les trois premières sont relatives aux études pharmacodynamiques conduites en France (1864-1905 et 1940-1970) puis aux Etats-Unis, essentiellement, les travaux de Ciba (1950-1970). La faible toxicité aigüe et chronique de l'ibogaïne est établie (Dahir, 1971). L'ibogaïne inhibe l'oxydation de la sérotonine et catalyse celle des catécholamines par une MAO (monoamine oxydase), la caeruloplasmine (Barass et Coult, 1972). L'ibogaïne est une sorte d'hallucinogène à hautes doses (onirophrénique).|La péroide actuelle commence vers 1960 et couvre les applications de l'ibogaîne en psychothérapie et en psychanalyse selon Naranjo (1969), et dans la lutte contre la dépendance aux drogues selon Howard S.Lotsoff. Le rôle de l'iboga dans les cérémonies d'initiation au Bwiti a été étudié par des ethnologues au Gabon. L'intoxication par l'iboga est caractérisée par quatre phases. Les trois premières sont essentiellement freudiennes tandis que la quatrième reflète l'inconscient collectif de la tribu et a quelques similitudes avec l'expérience de la mort prochaine (NDE).La méthode de Naranjo atteint seulement l'étape freudienne, tandis que celle de Lotsoff atteint un stade comparable à la quatrième phase (NDE).|En se référant à une récente évidence ""neuroscientifique"" concernant le mode d'action de l'ibogaïne, le National Institute on Drug Abuse (NIDA) a ajouté l'ibogaïne à la liste des drogues dont l'activité, dans le traitement de la dépendance aux stupéfiants, doit être examinée. L'ibogaïne bloque la stimulation de la dopamine mésolimbique et striatale, induite par la morphine et la cocaïne, et réduit la self-administration intraveineuse de morphine chez le rat."
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