Résumé :
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.Sur base du constat désormais classique de l'absence de fondement du droit de punir un usager de drogues illégales, l'auteur relance le débat sur les intérêts politiques sous-jacents de la criminalisation indirecte de cet usage, depuis la ratification de la première convention internationale à l'élaboration de la dernière directive du Collège des Procureurs généraux. Il s'agit avant tout d'un rappel du contexte d'émergence des différentes phases du processus observé au cours de ce siècle et du discours de légitimation qui accompagna chaque texte réglementaire. Par souci d'exhaustivité et de clarté, la rétrospective proposée fait l'objet de deux articles. La première partie s'arrête à l'entrée en vigueur de la loi de 1975 modifiant celle de 1921. Dans cette deuxième partie, il est question du redéploiement manifeste de la répression de l'usage depuis 1990. Sans aucune prétention d'élaborer un méta-discours autour de la question de la criminalisation de ce comportement, l'auteur se limite à offrir un tracé historique, empreint d'une réflexion criminologique, de la politique criminelle belge en matière d'usage de drogues illégales.
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