Résumé :
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"Parler du dopage aujourd'hui, c'est d'abord s'interroger sur le rôle de la performance demandée par la société chaque citoyen dans sa vie quotidienne. ""Ben oui, on prend des trucs comme les politiques, les types du show-biz ou les étudiants, cf. Je système de défense de ces sportifs, de leurs entraîneurs, mais aussi de leurs employeurs cherchant à banaliser une pratique parce que d'autres ont la même. Procédé grossier, peu efficace qui surtout est vicié à sa base parce que nulle part il est écrit que la prise de produit par un politique, un artiste, ou un étudiant est contraire à l'éthique politique, artistique ou estudiantine"" (F. Nordmann dans son article ""Chargé comme des étudiants""). Se doper, c'est-à-dire utiliser des produits pour améliorer les performances, est réservé par définition aux sportifs. Et pourtant socialement, l'idée de la performance, gage de ""progrès"" et de ""saine"" émulation tend à se banaliser, l'apparition de publicité vantant les mérites de tels produits améliorant la mémoire, limitant les effets de la fatigue, semble nous le démontrer. Dans l'entreprise aussi il faut être compétitif, le dépassement de soi étant le reflet de doctrines économiques de notre époque. Saine émulation encore. Et pourtant, elle devient vite source de mal-être entraînant des conduites préjudiciables à notre santé. Qu'est-ce que le bien-être dans une société de compétition ?|Pour une grande part, prévenir le dopage passe par la modification des représentations et des valeurs qui le véhiculent et l'encouragent. Comme l'écrit S. Simon, médecin du sport : ""II s'agit de sortir de l'idéologie de la performance, de forger de nouvelles représentations sur le sport. La performance se voit ainsi relayée par un sport confrontation à la limite, dans lequel l'échec n'est plus déconsidéré..."". Réhabiliter l'effort et non la performance, quelles perspectives dans notre société actuelle."
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