Résumé :
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"Les personnes alcoolodépendantes expriment peu d'émotion et de fantaisies dans leur s'discours et textes écrits. Il n'y a pas d'implication dans des projets ou dans un futur possible. C'est à partir de cette constatation faisant partie du tableau clinique du patient alcoolique qu'a démarré cette étude. C'est dans le cadre d'ateliers d'écriture animés dans un hôpital de jour en service d'alcoologie que nous avons évalué les effets de la "" question miracle "" (technique utilisée en thérapie brève) quant à la perception de soi retransmise au travers des textes de patients alcoolodépen-dants. Deux groupes de textes ont été comparés : proposition de la "" question miracle "" et non-proposition de celle-ci. L 'hypothèse d'une perception différente de soi suscitée par la "" question miracle "", révélée par une plus grande utilisation du "" je "" et de verbes actifs dans le discours, est validée. Mais celle d'une orientation vers le futur est plus nuancée. Des objectifs sont envisagés même si nous constatons que l'utilisation globale des verbes au futur reste minime. L'hypothèse de relations plus importantes avec l'entourage et moins centrée sur l'alcool est également validée. Cependant de nombreux biais méthodologiques ne nous permettent pas d'affirmer, ni de généraliser ces résultats. Cette recherche a été effectuée à partir de petits échantillons de patients alcoolodépendants. De plus, certains patients ont une facilité d'écriture et cette forme d'expression n'est pas si aisée pour tous les participants des ateliers d'écriture. La "" question miracle "" n'est pas thérapeutique en soi, mais elle pourrait bien être une fenêtre ouverte au changement, et pour les patients, et pour les thérapeutes."
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