Résumé :
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Face à la drogue - mère et tyran, problème et solution, remède et poison, toutes figures totales, objet global, totalitaire -, divers problèmes se posent à nous: comment et pourquoi créer un espace spécifique, pourquoi le contrat, et quel contrat rend l'institution habitable, à quelles conditions, pourquoi et comment organiser les échanges ? L'espace du service se constitue en un dehors et un dedans, marqués par des limites définies, repérables par tous. Quoi interdire ? Chaque institution doit veiller à interdire ce qui, et uniquement, ce qui fonde et caractérise l'identité des uns et des autres et ce qui caractérise l'espace. « L'embarras des raisons, des alibis, des apparences ... pour rendre manifeste l'échange réglé sur quoi repose la marche sémantique et la vie collective» (Roland Barthes). Contrat limité pour un temps et circonscrit dans un espace défini et dans des conditions définies d'un commun accord. Le court-circuit de l'acte, son sens, le désir qu'il exprime deviennent lisibles, et pour le patient et pour le soignant. Le thérapeute, lui, voit son désir d'emprise limité par la décision du patient de transgresser et donc de se séparer même, et surtout, si la transgression repérée et la sanction appliquée sont du fait du thérapeute. Chacun y parle en son nom.
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