Résumé :
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La prise en charge des patients cocaïnomanes, du moins en France, est restée longtemps le parent pauvre du système de soins spécialisé. Une part importante des usagers restait cachée, soit parce qu'elle n'avait pas recours aux soins, soit parce que la primo-consommation était une autre substance, en majorité l'héroïne. Or, les complications somatiques er psychiatriques de la cocaïnomanie peuvent être sévère pour les usagers réguliers. Cet article présente un rappel des principales comorbidités et des effets avant d'aborder les modalités thérapeutiques. Le sevrage de la cocaïne utilise essentiellement les benzodiazépines et les antidépresseurs. Des pistes encourageantes se profilent pour les traitements de maintenance bien qu'il n'existe pas de produit de substitution comme c'est le cas pour l'héroïne avec la méthadone et la buprénorphine. L'immunothérapie offre également des perspectives importantes, à quand le fameux vaccin contre la cocaïne? Même si elles se concrétisent, ces nouvelles perspectives nécessiteront une réflexion éthique: imagine-t-on de vacciner tous les adolescents? Enfin, il faut souligner l'importance des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) dans le traitement au long cours.
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