Résumé :
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En France, d'octobre 2001 à septembre 2003, tous les conducteurs impliqués dans un accident immédiatement mortel ont été soumis, en application de la loi du 18 juin 1999, à un test de dépistage urinaire et, en cas d'impossibilité ou de dépistage positif, à un prélèvement sanguin en vue de la recherche de stupéfiants (cannabis, cocaïne, héroïne, amphétamines). Les résultats étaient joints aux procédures habituelles des forces de l'ordre (procès-verbaux d'accidents), incluant la recherche des alcoolémies illégales. Ce dispositif a permis le recueil d'un ensemble unique et fiable de données accidentologiques et toxicologiques: 10000 procédures d'accidents impliquant plus de 17000 conducteurs. L'analyse a porté sur un échantillon représentatif d'environ 11 000 sujets. Concernant les substances consommées avant de conduire, l'alcool au-dessus du niveau légal (0,5 gll de sang) s'avère présent chez 20 % des conducteurs accidentés (tués, blessés ou indemnes). Le cannabis arrive en tête des substances psychoactives illicites détectées avec une prévalence de 6,7 % (THC ~ 1 ng/ml), il est présent chez les moins de 35 ans et surtout les moins de 25 ans. Environ 40 % des conducteurs sous influence cannabique ont aussi une alcoolémie illégale. Les autres stupéfiants, seuls ou en association avec le cannabis, sont relativement rares. Les jeunes conducteurs consommant alcool et cannabis représentent le groupe prioritaire pour des actions de prévention sélective.
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