Résumé :
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Malgré l'ancienneté des recherches qui ont établi le risque d'être impliqué dans un accident de la circulation du fait de l'alcool, le problème demeure d'actualité car la proportion d'accidents mortels impliquant ce mécanisme demeure très stable en France, entre 30 et 32 %. Cette mise au point reprend les éléments de la connaissance des risques relatifs d'accidents en fonction de l'alcoolémie, en utilisant les données de l'étude sur les stupéfiants et l'alcool dans les accidents mortels, conduite de 2001 à 2003 et les résultats de l'exploitation des bulletins d'analyse d'accidents corporels par l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), le Service d'exploitation des routes et autoroutes (SETRA) et l'Institut national de recherche et d'études sur les transports et leur sécurité (INRETS). Les données épidémiologiques les plus intéressantes pour la conduite de la politique publique concernent l'effet des faibles niveaux d'alcoolisation et l'importance des facteurs associés aux accidents avec alcoolisation illicite. Si la proportion d'accidents graves liés à l'alcool demeure stable, leur nombre diminue comme la mortalité globale par accident, posant la question de l'interaction entre l'alcool et la vitesse de circulation, la réduction de cette dernière étant le fait majeur observé au cours des quatre dernières années.
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