Résumé :
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"L'alcoolique ne peut pas s'empêcher de boire de l'alcool. Toutefois, ce n'est pas la ""liberté"" qu'il n'a pas, ou qu'il aurait perdue, mais la ""capacité"" de s'abstenir. Définir l'alcoolique par la perte de ""la liberté de s'abstenir d'alcool"" conduit de surcroît à ne même pas envisager l'existence de la catégorie thérapeutique la plus souhaitable de la maladie alcoolique, celle des alcooliques abstinents. C'est s'interdire de comprendre l'alcoolique rétabli, qui montre pourtant tous les jours qu'il est tout à fait capable de se passer complètement d'alcool. C'est parler de liberté là où il n'yen a aucune, et ne pas la voir là où elle s'exerce. Enfin, c'est donner de l'abstinence une image désastreuse, négative, qui empêche de réorienter le désir du patient. Il est préférable de définir et d'expliquer l'alcoolique par ses capacités et incapacités plutôt que par une liberté imaginaire , orientation que Fouquet avait envisagée dès l'origine, mais qui a été malheureusement délaissée par la suite."
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