Résumé :
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L'opinion publique sur la criminalisation ou la décriminalisation de l'usage de drogues est rarement basée sur des faits scientifiquement prouvés. Des notions préconçues Cil matii'n, d'acceptation ou de tolérance de produits narcotiques déploient souvent plus d'impact. Actuellement, en Suisse, on discute de la décriminalisation du cannabis et l'on procède à LIlle révision de la loi sur les stupéfiants. L'Office fédéral suisse de la santé publique a delllallr!r, il trois experts internationaux de réaliser une évaluation critique des expériences menées dans d'autres pays en matière de décriminalisation de la consommation de cannabis. Ces spécialistes ont remis à l'Office une étude comparative sur le plan européen, un survol de l'état des recherches menées aux États-Unis et en Australie, et une évaluation, dans une perspective historique, de la politique en matière de drogue en Italie. D'une manière générale, les trois rapports suggèrent qu'il n'existe pas un lien systématique entre la politique en matière de drogue et le taux de prévalence en ce qui concerne la consommation de cannabis ou de drogues illégales. Par contre, il s'avère que les frais de poursuite pénale et les conséquences négatives d'un usage illégal peuvent être réduits par des mesures de décriminalisation. Nous avons maintenant besoin de mener davantage d'études empiriques parce que, d'une part, les politiques publiques en matière dc drogues se trouvent dans une phase de transformation et que, d'autre part, aucune étude fiahle sur l'introduction de mesures de décriminalisation n'a encore vu le jour.
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