Résumé :
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Pour le sujet devenu dépendant, l’alcool peut être assimilé à l’objet, au sens analytique, et l’acte de boire à la relation d’objet. Cet objet et la réalité de la dépendance n’ont pas à réduire le soin à l’obsession d’abstinence, image en miroir de l’alcoolisation irrépressible. Le patient doit être aidé dans un processus de changement qui s’inscrit dans la durée. Plusieurs voies convergent pour accomplir le détachement de l’objet alcool. Le soin ne consiste pas seulement à remplacer une molécule par une autre ou à corriger des comportements inadaptés. Aider la personne à se connaître ne suffit pas non plus. L’accompagnement vise aussi à faire évoluer sa philosophie de vie. Le temps sans alcool reste une référence constante, habituellement revisitée, mais l’axe du soin se déplace en dehors du champ de l’alcoolisation. Il fonde la relation d’aide après l’alcool.
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