Résumé :
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La littérature établit un lien entre la consommation de drogues et d’alcool et les agressions sexuelles. À cet effet, l’alcool constitue la substance la plus utilisée lors d’une agression sexuelle. Cependant, la perception des jeunes reste associée au GHB lorsqu’on aborde la thématique des drogues du viol. L’étude vise à examiner les effets d’une intervention préventive quant au changement dans les connaissances d’étudiants de niveau collégial face aux substances pouvant faciliter une agression. En tout, 623 étudiants ont participé à l’intervention et ont répondu à des questionnaires de prétest et de post-test, tandis que 247 étudiants composaient le groupe contrôle. Les résultats indiquent un effet positif de l’intervention en post-test, de sorte que les participants ciblent davantage l’alcool comme étant la première substance reliée aux agressions sexuelles. De plus, ils reconnaissent davantage le rôle de la consommation en tant que facteur de risque à une agression. Par ailleurs, les résultats indiquent également que l’alcool seul ne fait pas l’unanimité en tant que substance la plus utilisée pour faciliter une agression. Les participants tendent à mentionner d’autres substances telles que certains médicaments mélangés avec l’alcool. Les résultats suscitent la réflexion quant à l’utilité d’aborder plusieurs substances qui pourraient, au dire des jeunes, être utilisées dans un contexte d’agression sexuelle. Il semble que l’intervention aurait plutôt intérêt à détailler le rôle de l’alcool et le contexte de son utilisation dans la création d’une dynamique d’agression. De plus, l’information devrait porter sur la relation sexuelle sans consentement ou forcée pour correspondre à la réalité des jeunes auprès desquels l’intervention a lieu. Les nuances pourraient alors être mises en évidence pour aborder le niveau de consommation d’alcool en fonction de la quantité ingérée, le sexe du consommateur et les contextes de consommation
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