Résumé :
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L’article montre comment une « idéalisation du quotidien » est nécessaire à l’enrichissement de la vie psychique, pour autant qu’elle corresponde à une oscillation entre des mouvements d’idéalisation et de désidéalisation de l’objet. Lorsque cette oscillation s’interrompt, elle peut occasionner une évolution pathologique dont l’identification hystérique et l’identification phobique fournissent des exemples. On constate dans ces cas une insuffisante différenciation entre les trois instances que sont le Moi-idéal, l’Idéal du Moi et le Surmoi. Cette indifférenciation s’accompagne d’une idéalisation excessive, appauvrissant le sujet au profit de l’objet. Un mouvement de désidéalisation s’avère dès lors nécessaire, dont l’idéalisation négative fournit le préalable. Une identification introjective peut alors advenir, qui ne peut s’avérer résolutive qu’à la condition d’une clarification des liens entre les trois instances. En particulier l’émergence d’un Idéal du Moi en projet, tourné vers l’avenir, et comme tel différencié d’un Surmoi enclin à se fixer sur le passé.
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