Résumé :
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But : Le but de ce travail est de comparer les joueurs qui jouent à de tels jeux sur des sites comme les casinos ou les hippodromes (joueurs hors ligne) et ceux qui jouent en plus en ligne (joueurs mixtes) en traçant les profils de ces joueurs.|Méthode : 608 joueurs hors ligne et mixtes ont répondu à plusieurs questionnaires qui ont porté sur : 1) les données sociodémographiques (genre, âge, situation de famille, éducation), 2) les mesures de dépistage des usages problématiques des jeux de hasard et d’argent, 3) la consommation d’alcool, 4) les mesures d’anxiété et de dépression et 5) les mesures sociocognitives (distorsions cognitives et confiance en soi).|Résultats : L’échantillon, d’un âge moyen de 53.0 ans (de 17 à 76 ans, E.T = 15,9) est composé majoritairement de femmes (femmes : 60%, hommes : 39%), 55% des personnes interrogées vivent en couple. Seulement 23,7% (N = 144) des participants sont des joueurs mixtes. En ce qui concerne la consommation d’alcool, 31,5% (N = 191) ont des conduites à risque ou problématiques, au niveau du jeu 19,6% (N = 109) sont considérés à risque modéré selon l’indice canadien de jeu excessif (ICJE, 2001), alors que 9% (N = 55) sont des joueurs pathologiques probables. Les joueurs mixtes sont de façon significative plus jeunes, jouent plus, ont des scores à l’ICJE plus élevés, sont plus anxieux et ont une plus grande consommation d’alcool. Ils présentent également des distorsions cognitives plus intenses (contrôle prédictif), mais ont, en revanche, moins confiance en leur capacité d’arrêter de jouer que les joueurs hors ligne.|Conclusion : Une sévérité accrue au jeu pathologique et des distorsions cognitives plus intenses rendent la population des joueurs mixtes fragile. Quelques pistes d’intervention et de prévention seront proposées en guise de conclusion.
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