Résumé :
|
Introduction : la forte prévalence de la comorbidité addictions-troubles psychiatriques a été montrée par plusieurs grandes études internationales. La prise en charge de ces patients à double diagnostic est parfois difficile à mettre en place dans la réalité car elle implique une approche à la fois psychiatrique et addictologique, ce qui nécessite une collaboration entre deux champs d'intervention historiquement clivés, avec des professionnels pouvant avoir des positions très divergentes. Méthodes : à partir d'une revue de la littérature s'appuyant sur des données internationales, ce travail présente les difficultés rencontrées dans la prise en charge des patients comorbides en proposant des pistes pour l'améliorer au travers des bénéfices et des limites des traitements séquentiel, parallèle et intégré. Résultats : un consensus se dégage pour dire que le traitement intégré doit être privilégié, et il paraît important de favoriser les relations entre les systèmes de soins et de promouvoir les formations abordant la question de la comorbidité. Conclusion : même s'il est souhaitable que les structures recevant des patients comorbides favorisent la prise en charge intégrée, celle-ci n'est pas toujours possible et il faut alors s'orienter vers un traitement parallèle ou séquentiel qui demande, pour être efficace, une bonne articulation entre la psychiatrie et l'addictologie.
|